Wednesday, April 4, 2012

Salves

Une pièce du silence. Une pièce de la parole. La pièce se démarre avec des personnes qui ont l'air d'etre perdues dans leur propre monde mais au meme temps liées: par la perte, notamment par une ficelle perdue.
Ces sept personnages occupent la scène. Il n'y a pas de parole, proprement dit. Nénmoins, des bruits, logiquement incomprehensibles, communiquent leur douleur. Des scènes représentées semblent etre tirées de la vie quotidienne. Mais c'est le huitième personnage, la radio, qui évoque le décor de la guerre. La vie normale est fondamentalement perturbée. Pourtant, on répète des gestes et simples actes quotidiens pour se sentir vivant. On mange, on se divertit, on danse, on se caresse de temps en temps. Mais aucun divertissement qui nous sensibilise n'est permis. Soit on vit comme une poupée, soit comme un paralysé; entre les deux, cela merite la mort!
Des scènes répétitives et l'alternance entre une frénésie complète et un calme dérangeant ponctue l'histoire. Le jeu de l'ombre et de lumière, des mouvements rapides et surprenants, des gestes bien précis et en synchronisation, la mise en scène est visiblement un travail dur étalé sur plusieurs mois. Dans une pièce absurde comme celle-ci, le grand défi pour le metteur en scène c'est de faire croire que tout est arbitraire, cependant ne laissant rien au hasard, car chaque geste peut etre interpreté de nombreuses façons par les spectateurs, qui à leur tour, ont un role à jouer dans la création de la pièce.
Chapeau à Maguy Marin et sa fabuleuse équipe!

No comments:

Post a Comment